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Golnaz Behrouznia et Les Mille Tiroirs
Les Mille Tiroirs travaillent avec Golnaz BEHROUZNIA depuis 3 ans déjà et ont pu suivre son travail de plasticienne lors des différentes manifestations auxquelles elle a pris part. L’intérêt de l’artiste pour les problèmétiques liées au vivant l’ont amené à se rapprocher d’équipes scientifiques (INRA...) avec lesquelle elle mène à bien des projets à l’intersection de l’art et de la science.
Les Mille Tiroirs ont également agi en tant que producteur et agent de l’artiste, en lui fournissant des occasions d’exposer, ainsi que des contacts vers les partenaires de l’association. Ce travail de fond, initié quand Golnaz BEHROUNIA suivait les cours du directeur des Mille Tiroirs, Xavier Malbreil, à l’université de Toulouse - Jean Jaurès, passe par une nouvelle étape au mois d’avril 2015, avec cette carte blanche qui lui a été proposée pour une exposition solo dans notre grande salle d’exposition.
Un microcosme fictif interactif
Golnaz Behrouznia avait déjà montré ses vidéos et ses installations pour "Les Mille Tiroirs" en janvier 2012. Après avoir exposé dans divers lieux, dont le salon Paris Art Design, le centre culturel Léonard de Vinci (ENAC), et collaboré avec des équipes scientifiques (INRA, CNRS) sur des projets à la rencontre des arts et des sciences, elle revient à Pamiers pour une installation immersive dans son univers visuel. Pour cette exposition, Golnaz Behrouznia compte s'approprier l'espace de la salle Espalioux avec une installation vidéo et volume en 3 D. Une fiction biologique, comme l'ont écrit certains critiques, immersive et interactive, qui se propose de faire vivre aux spectateurs un voyage à l'intérieur d'un monde biologique imaginaire.
Issue d'une formation aux Beaux Arts de Téhéran option sculpture, Golnaz Behrouznia a complété cette formation avec un master en création numérique à l'université de Toulouse. L'installation vidéo interactive qu'elle va mettre en place à Pamiers sera à l'exacte intersection de cette double formation, ainsi qu'une étape clé dans le parcours artistique qu'elle trace depuis plus de dix ans.
Le matériau de base utilisé par Golnaz Behrouznia pour cette création in-situ est un tissu léger, transparent, mais qui arrête les images quand on les projète sur sa surface. Ces pans de tissu seront installés de manière à créer une structure protéiforme. Cette forme sera à la fois porteuse d'un sens, en évoquant tantôt des créatures marines (méduses, poissons-lunes, colonies de coraux, etc...), tantôt des formes non-biologiques (nuées, écumes des vagues, intérieur de glaciers...), mais elle sera aussi signifiante en elle-même, montrant la fonction essentielle de l'écran, qui donne à voir la chose, et qui montre en même temps l'action de montrer.
Un univers
La cohérence de l’univers de Golnaz depuis qu’elle a intégré le numérique dans son travail de plasticienne l’amène à toujours privilégier la collaboration avec des programmeurs ou d’autres partenaires, qui lui permettent de repousser les limites de ses compétences, afin de donner la dimension qu’elle souhaite à ses projets. Sa fiction biologique est en osmose avec le souci contemporain lié à l’écologie profonde, ce mouvement philosophique qui entend reconsidérer la place de l’être humain dans le monde, et le replace non plus au-dessus, ou à part, mais comme un chaînon sensible parmi d’autres, aussi essentiel et inessentiel que la roche, la mousse, l’animal.
Pour “Lumina Fiction”, Golnaz Behrouznia a notamment collaboré avec François Donato, compositeur et membre du collectif éOle, qui a réalisé la création sonore ainsi que la programmation informatique de gestion de l’interactivité. Les comportements des spectateurs sont captés par le programme et déclenchent les réactions visuelles et sonores du dispositif, comme un corps vivant. Matthieu Fappani, artiste plasticien a assuré avec l'artiste toute la mise en place de l'installation Lumina Fiction. |
